Oscar Wilde (1854 – 1900) naît à Dublin d’un chirurgien reconnu et d’une poétesse irlandaise nationaliste et féministe qui influença Wilde tout au long de sa vie. Il reçoit une éducation des plus prestigieuses, à la Trinity College et à la célébrissime université d’Oxford.
Il devient rédacteur en chef du magazine The Woman’s World pendant environ deux ans dans le but de défendre la cause féministe.
Arrivé à Paris, il y rencontre un grand nombre d’auteurs tels qu’Émile Zola, Victor Hugo, Verlaine ou encore Marcel Proust. C’est cette expérience qui lui permet de dépeindre la société française dans ses œuvres, dans lesquelles il se plaisait à ajouter des termes français. Suite à la naissance de ses enfants, il écrit plusieurs contes mais son chef-d’œuvre reste le seul roman qu’il ait jamais publié : Le Portrait de Dorian Gray.
C’est en effet suite à la publication de son roman qu’Oscar Wilde atteint une renommée internationale. Son œuvre fit bien évidemment scandale dans l’Angleterre victorienne de l’époque, où l’on considérait que Le Portrait de Dorian Gray encourageait l’oisiveté, la futilité et corrompait la jeunesse. En outre, la sexualité de ses personnages et leur apparente homosexualité furent tout d’abord gommées par l’éditeur dans une version expurgée.
Lord Arthur Savile est un jeune aristocrate britannique, sur le point de se marier. Lorsqu’un chiromancien, M. Podgers, vient lui dire la bonne aventure, celui-ci est formel : le futur marié va commettre un meurtre. Cette terrible prédiction obsède Lord Arthur et sa famille car personne ne sait quand elle se réalisera. Ils se mettent alors en tête de prendre les choses en main et d’accomplir la prophétie avant que l’union ne soit scellée. Mais comment s’y prendre ? Le chemin vers le crime s’avérera semé d’embûches.
Cette nouvelle, satire de la noblesse victorienne, a connu de nombreuses adaptations : elle a été la source d’inspiration pour un film muet hongrois sorti en 1920, a été adaptée en bande dessinée en 2012 et, plus récemment, en téléfilm, Damoclès, diffusé en 2016 sur Arte. La romancière belge Amélie Nothomb s’en est également inspirée pour écrire Le Crime du comte Neville.
Le style de Wilde est un vrai régal permettant une lecture fluide. Le ton est précieux : il dépeint la haute société victorienne. L’atmosphère est tantôt gothique, drôle, tragique, cynique… Cette œuvre correspond au niveau B1 : le vocabulaire parfois spécifique présente certains archaïsmes, néanmoins la syntaxe reste très abordable.
Publication originale : 1887
Publication française : éd. Stock, 1905
Traduction : Albert Savine
46 pages
Livre bilingue avec système d’aide interactif disponible sur l’application Yesbook (Google Play et App Store)
Prix : 2,29 €