Livre bilingue : Giovanni Episcopo - Gabriele D'Annunzio
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Giovanni Episcopo / Giovanni Episcopo – Gabriele d’Annunzio

À propos de cette oeuvre

GABRIELE D’ANNUNZIO ET SON ŒUVRE

 

Gabriele d’Annunzio est un écrivain italien qui a marqué les esprits. Très connu en Italie, où plusieurs rues et écoles portent son nom, d’Annunzio inspire aujourd’hui des réactions diverses.
Né en 1863, il publie dès la fin du dix-neuvième siècle trois œuvres majeures, Il Piacere (L’Enfant de volupté), puis L’Innocente (L’Intrus) et enfin Giovanni Episcopo.

Il fait un long séjour en France (pour échapper à ses créanciers), avant de rejoindre l’Italie en 1915 pour encourager son pays natal à entrer en guerre à travers des discours enflammés. Héros de guerre, il affectionne les coups d’éclat. En 1919, il occupe la ville de Rijeka (Fiume pour les italiens) en Croatie. Il l’offre à l’État italien, qui refuse. Vexé, il s’y installe en fondant « l’État libre de Fiume ». Après des péripéties rocambolesques (d’Annunzio déclare la guerre à l’Italie depuis la ville de Fiume, l’Italie bombarde la ville en retour), il se rend enfin.
Dans ses dernières années, d’Annunzio se consacre à transformer sa maison natale en musée à sa gloire. Il entretient des rapports conflictuels avec Mussolini — Il Duce se disait inspiré par d’Annunzio, mais l’auteur se méfiait de l’homme politique.
Il meurt en 1938, et Mussolini lui accorde des funérailles nationales. Il est inhumé dans le musée qu’il a créé, dans un sarcophage pseudo-médiéval perché sur un pilier de pierre.

Giovanni Episcopo est une des œuvres majeures de d’Annunzio. Comme ses romans précédents, il s’agit d’une œuvre « décadente », ancrée dans le style « fin de siècle » des années 1880. Cette génération d’artistes se reconnaît dans un sentiment de décadence, de déliquescence, de déclin. En France, elle est incarnée par Huysmans, Villiers de l’Isle-Adam, ou encore Octave Mirbeau, mais aussi dans une moindre mesure Proust et Barbusse. Le mouvement décadent dénote une crise du roman ; on doute de l’existence même du héros, la réalité est distordue, la narration fragmentée. Le décadentisme s’oppose au naturalisme, à Zola par exemple.
Giovanni Episcopo est un exemple saisissant de ce sentiment de décadence, de ce héros en déroute, de cette narration fragmentée, passés au prisme de Gabriele d’Annunzio.

 

RÉSUMÉ

 
À Rome, un homme se meurt. Dans un dernier sursaut, il raconte à son mystérieux interlocuteur la série de déboires et de malheurs qui l’a mené à sa perte. La narration hachée, les analepses, l’évocation quasi hypnotique du « rayon de soleil », tout contribue à créer une atmosphère lourde, angoissante, à laquelle on ne peut échapper. Une plongée en enfer, terrifiante de banalité.

 

À SAVOIR

 
Le style de d’Annunzio tranche avec celui des auteurs décadents français. En effet, là où les auteurs français aiment le vocabulaire un peu précieux, les tournures maniérées, d’Annunzio choisit la simplicité, un vocabulaire épuré, des expressions communes. Il renforce ainsi chez le lecteur ce sentiment troublant d’assister aux scènes de sa propre vie. Cette nouvelle percutante, au style chantant et dépouillé, correspond à un niveau A2.
 
Publication originale : 1892
Publication française : Calmann-Lévy, 1913
Traduction : Georges Hérelle
84 pages
 
Livre bilingue avec système d’aide interactif disponible sur l’application Yesbook (Google Play et App Store).
Prix : 3,49 €
 

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Catégorie
Italien, Roman